Vous n’êtes certainement pas passé à côté, il y a du changement en 2023 niveau retraite pour les indépendants ! Les principaux sujets : l’âge de départ à la retraite, la revalorisation de la pension minimale, le nombre de trimestres à valider, ou encore le cumul emploi-retraite. Tout ça commence à partir du 1er septembre ! Plutôt que de faire long et compliqué, on répond simplement à 4 questions que vous vous posez sûrement concernant votre retraite (et, on vous prévient tout de suite, il y a plein de chiffres !).
À quel âge puis-je partir à la retraite ?
Allez, première question pour essayer de débroussailler ce sujet un peu nébuleux autour de la réforme des retraites pour les travailleurs indépendants.
À partir du 1ᵉʳ septembre 2023, l'âge de la retraite, qui est actuellement fixé à 62 ans, va prendre l'ascenseur de 3 mois par année de naissance. L'objectif ? Atteindre un âge de retraite à 64 ans d'ici à 2030 pour les personnes nées en 1966 et après. Par exemple, si vous avez vu le jour en 1961, l'heure de la retraite sera repoussée et vous devrez travailler trois mois de plus. Et ainsi de suite.
Mais il y a quelques cas particuliers. Ceux qui ont commencé leur carrière avant même d'avoir 16 ans ou 18 ans (les longues carrières) ont le droit à une sortie de secours : 58 ans si vous avez commencé votre aventure professionnelle avant vos 16 ans, et 60 ans avant vos 18 ans.
En revanche, un sujet n’a pas bougé : l'âge du taux plein automatique sans décote reste inchangé à 67 ans. On vous l’accorde, le terme est un peu barbare, il s’agit simplement de l’âge auquel vous pouvez partir à la retraite à taux plein même si vous n’avez pas validé tous vos trimestres. Si vous décidez de prolonger au-delà de vos 67 ans, un bonus annuel de 5 % vous est accordé. Et, si vous n'avez pas empilé assez de trimestres et partez avant, vous avez un malus.
<div class="emphase-rt search">Pour faire simple, on retient ici le passage de 62 à 64 ans pour l’âge de retraite minimal, et 67 ans si vous n’avez pas cotisé tous les trimestres. </div>
Combien de trimestres dois-je valider si je suis indépendant ?
Justement, passons aux trimestres. Il y a quelques changements ici également. Pour toucher la retraite à taux plein, il va désormais falloir 43 ans de cotisation d'ici à 2027, soit une année de plus par rapport à l'actuel. Concrètement, on passe de 167 trimestres actuellement à 172 trimestres pour les personnes nées après 1965. Pour ceux nés entre septembre et décembre 1961, c'est 168 trimestres.
Pour les personnes qui ont commencé à travailler avant 20 ans, la retraite commence deux ans avant l'âge légal, soit 62 ans en 2030 (alors que les autres devront attendre 64 ans).
💡 Que retenir ici ? Vous devrez maintenant valider 172 trimestres au lieu de 167 pour toucher votre retraite à taux plein.
Le montant minimum des pensions change-t-il ?
Nous vous conseillons de bien vous concentrer sur la partie que nous allons aborder :
Le gouvernement envisage une réévaluation du montant minimum des pensions (ce qu’on appelle le Mico). Ce mécanisme est accessible aux personnes :
- Prenant leur retraite avec le taux plein, soit en ayant accumulé un nombre suffisant de trimestres de cotisation, soit en atteignant l'âge du taux plein automatique (67 ans, si vous vous souvenez)
- Dont le montant total des prestations, à la fois de base et complémentaires, ne dépasse pas 1 322,87 € /mois.
Dans notre système, il existe le Mico de base et le Mico majoré (accessible sous certaines conditions). Eh bien le gouvernement à l'intention d'accroître de 25 € le montant du Mico de base et de 75 € le Mico majoré, soit une augmentation totale de 100 € bruts. Suite à la mise en œuvre de cette réforme, le montant total du Mico pourrait donc atteindre jusqu'à 847,57 €.
Mais, pour les retraités n'ayant pas réussi à valider la totalité de leurs trimestres requis, le montant du minimum contributif (Mico) sera ajusté proportionnellement au nombre de trimestres manquants, et il n’est pas possible de toucher le Mico majoré. Ils bénéficieront alors d'une augmentation de 25 € seulement.
💡 Pour résumer simplement, il vous faut une carrière complète cotisée à taux plein (pas toujours simple quand on est indépendant), et une bonne retraite complémentaire pour voir une hausse significative du montant minimum des pensions !
Puis-je continuer de travailler à la retraite en tant qu’indépendant ?
Terminons quand même avec une bonne nouvelle (enfin, si vous souhaitez continuer à travailler… !). Avez-vous entendu parler du cumul emploi-retraite ? Si ce n’est pas le cas, n'hésitez pas à jeter un coup d'œil à notre article abordant cette thématique. Pour faire simple, c’est la possibilité de cumuler retraite et emploi (que ce soit à votre compte ou non). Jusque-là, si vous avez obtenu votre retraite de base après 2015, les cotisations retraite versées dans le cadre de votre reprise d'activité ne vous permettaient pas de bénéficier de nouveaux droits à la retraite.
Dorénavant, compter du 1ᵉʳ septembre 2023 et l’entrée en vigueur de la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, le cumul emploi-retraite vous permettra d’acquérir de nouveaux droits à la retraite. Autrement dit, toucher des pensions plus importantes !
Pour résumer, avec la réforme des retraites, vous travaillez plus longtemps et avez plus de trimestres à valider. En revanche, vous avez la possibilité de toucher une pension minimale un peu plus importante (au cas par cas), et bénéficiez de plus de droits si vous travaillez en tant que retraité.
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