Salaire des freelances en 2024 : TJM, brut et net par métier
La possibilité de créer son entreprise attire de plus en plus de salariés en quête de liberté, de flexibilité et d’autonomie. Cependant, contrairement au salariat, déterminer et maximiser son salaire en freelance peut s'avérer complexe. Voici tout ce qu’il faut savoir sur les différentes facettes des revenus d’une personne à son compte.
Le revenu mensuel des indépendants
Le TJM (taux journalier moyen) d’un freelance
Le Taux journalier moyen du freelance dépend de nombreux critères (ville, expérience, spécialité…).
À noter qu'il ne s’agit pas du salaire final que pourra se verser le travailleur indépendant en activité. Il doit retirer à cela les charges qui incombent au statut même d’indépendant, à savoir :
- Les charges sociales et fiscales ;
- L’impôt sur le revenu ;
- Les frais bancaires ;
En plus, le freelance ne bénéficie pas de certains avantages propres au salariat :
- Pas de tickets resto ;
- Absence de certains avantages tels que le remboursement de tickets de transport.
Quelques exemples de salaires chez les freelances
Pour vous faire une idée des salaires des personnes exerçant leur métier en freelance, voici un tableau rassemblant quelques exemples.
Focus sur le statut des micro-entrepreneurs
Le régime de la micro-entreprise est prisé par ceux qui se lancent dans l’entrepreneuriat. Aujourd’hui, ⅔ des créateurs d’entreprise choisissent le régime de la micro-entreprise. Seuls 10 % d’entre eux déclarent un chiffre d’affaires annuel qui dépasse 26 000 €. Les micro-entrepreneurs exerçant une profession libérale ont un revenu moyen plus élevé que les artisans et les commerçants : 6 736€ brut contre 5 007€ brut.
💡30 % des micro-entrepreneurs ont une activité salariée en parallèle de leur activité entrepreneuriale. Ce cumul leur permet de compléter les revenus et d’arrondir les fins de mois.
L’aventure entrepreneuriale vous permet d’être libre et de fixer vos tarifs à votre guise. N’hésitez pas à vous renseigner pour connaître les revenus journaliers ou mensuels relatifs à votre activité et vous garantir une sécurité financière digne de votre investissement au quotidien.
Comment calculer son salaire en freelance ?
Bien différencier chiffre d’affaires brut et rémunération nette
La première étape pour tout freelance débutant qui souhaite calculer son salaire est de fixer sa base de rémunération. Selon les situations, elle peut prendre la forme d’un taux horaire (tarif à l’heure), journalier (tarif à la journée), hebdomadaire (tarif à la semaine) ou mensuel (tarif au mois). Elle peut aussi être appliquée sous forme de forfait vendant une prestation globale sans intégrer de notion de temps.
Cette base de revenu ne peut être déterminée de façon pertinente qu’en tenant compte des différentes charges et dépenses découlant de l’activité indépendante. Il faut donc bien différencier le salaire du chiffre d’affaires qui, lui, englobe la totalité des paiements encaissés au titre de l’activité professionnelle.
Le calcul du tarif proposé à votre clientèle doit, d’une part, refléter vos compétences et votre expérience dans votre domaine, d’autre part, couvrir les coûts indirects de votre activité (équipement, logiciels, frais de route…), les contributions sociales (URSSAF) et les impôts. Ce dernier point sera en fonction de votre statut juridique (taxe foncière des entreprises, impôt sur les sociétés, etc.).
<div class="emphase-rt search">Bon à savoir<br/>En tant qu’indépendant, vous ne bénéficiez pas du prélèvement de l’impôt à la source. Si vous n’avez pas opté pour le versement libératoire de l'impôt sur le revenu, il est très important d’anticiper le paiement de ce dernier dans les mois à venir.</div>
Les éléments qui peuvent influer sur la tarification proposée
En dehors des inévitables charges à payer, d’autres éléments doivent vous aiguiller pour fixer vos tarifs. D'abord, renseignez-vous sur le marché dans lequel vous évoluez. La demande et l'offre dans votre secteur d'activité influencent directement votre tarif. Consultez les prix moyens appliqués par vos concurrents afin de vous rapprocher au plus juste des pratiques du milieu.
Parallèlement, votre expérience dans votre métier compte énormément. Plus vous en avez, plus vous pouvez demander un tarif élevé. À plus forte raison si vous pouvez justifier de celle-ci ou si vous possédez une spécialisation recherchée. Il serait, à l’inverse, irréaliste de viser les plus hauts niveaux de rémunération si vous êtes débutant.
Enfin, chaque mission est différente lorsqu’on est indépendant. Vous pouvez négocier votre tarif, à la hausse ou à la baisse, en fonction des spécificités de la demande de votre client. S’il fait une bonne partie du travail, vous pouvez baisser votre tarif, car vous gagnerez du temps. À l’inverse, s’il vous demande d'accomplir des tâches que vous ne prenez habituellement pas en charge, augmentez vos prix.
Les avantages et inconvénients de la vie de freelance
Pour tout savoir sur le métier de freelance, ses avantages, mais aussi ses inconvénients sur le plan social et financier, voici un petit tableau de synthèse.
FAQ
Est-ce nécessaire d'avoir une certification pour être formateur indépendant ?
Tout dépend de votre domaine d’expertise. La plupart du temps, il n’est pas nécessaire de posséder une qualification particulière pour exercer la profession de formateur en freelance. En détenir une est toutefois un bon moyen pour augmenter votre crédibilité auprès de votre clientèle, et ainsi décrocher des contrats plus facilement.
Dans certains secteurs d’activité, des certifications et des qualifications sont parfois exigées pour former des étudiants ou des professionnels. Cela peut être le cas pour divers métiers en lien avec la santé, pour former des personnes à l’utilisation de logiciels informatiques bien précis, pour former des enseignants, pour la formation aux métiers de la construction, etc.
Comment négocier efficacement son tarif en freelance ?
Pour négocier votre tarif de manière efficace :
- Déterminez un tarif de base en dessous duquel vous ne souhaitez pas descendre afin de couvrir vos charges et votre rémunération ;
- Soyez prêt à expliquer votre tarif : mettez en avant votre expérience, présentez vos meilleurs travaux à travers un portfolio ou des témoignages de clients ;
- Expliquez à votre client ce que votre travail peut apporter comme valeur à son projet ;
- N’hésitez pas à négocier pour trouver un terrain d’entente. Peut-être pouvez-vous exceptionnellement ajuster votre tarif ou proposer des options alternatives satisfaisant chaque partie ;
- Pensez au-delà de l'argent. Parfois, d’autres avantages peuvent compenser un tarif plus bas : exposition de votre travail, opportunités de réseautage, acquisition d’expérience, possibilité d’autres missions à venir…
- Soyez clair et direct dans vos communications. Évitez les malentendus en discutant ouvertement de vos attentes et des conditions de paiement ;
- Ne craignez pas de refuser une mission qui ne répond pas à vos attentes ou pourrait nuire à la viabilité de votre entreprise à long terme.
Existe-t-il des outils pour faciliter la gestion du salaire freelance ?
Différents outils existent pour gérer son salaire et ses finances en tant qu’indépendant, notamment :
- Création de fichiers de suivi sur tableur ;
- Logiciels de comptabilité et de facturation gratuits ou sous licence payante ;
- Applications de suivi du temps et de gestion de projet pour optimiser la rentabilité de chaque mission ;
- Outils de gestion financière proposés par votre établissement financier ou compte pro en ligne.