Devenir graphiste freelance en 2024 : Notre guide
Vous avez la fibre artistique et le milieu du graphisme vous intéresse ? Blank fait le point sur toutes les informations qu'il faut avoir en tête pour devenir graphiste dans cette fiche métier.
En quoi consiste le métier de graphiste ?
Le graphiste est chargé de la construction de l'identité visuelle et de l'univers graphique d’un projet. Il crée des supports de communication visuelle à l'image des idées et des valeurs véhiculées par son client.
Le graphiste peut se spécialiser :
- Le graphiste 2D réalise des projets graphiques en deux dimensions (logo, publicité, campagne) ;
- Le graphiste 3D est spécialisé dans la production graphique en trois dimensions et dans les effets spéciaux. Il est notamment amené à travailler dans un studio de développement de jeux vidéo.
Le graphiste peut travailler au sein du service communication d'une entreprise, dans une agence de publicité ou de communication, dans une maison d'édition ou bien dans l'industrie du cinéma et de la télévision. Il peut aussi décider d'exercer à son compte, en tant que freelance. Il peut être amené à collaborer avec d'autres métiers du web comme le webmaster ou encore le développeur web.
Le secteur d'activité dans lequel évolue le graphiste
Le milieu du graphisme est en pleine expansion. Les métiers dans ce domaine sont très nombreux et attirent des profils créatifs.
- Le webdesigner imagine et conçoit les éléments graphiques d'un site internet, comme le logo, la bannière et les illustrations ;
- Le motion designer est l'expert de la production d'animation et d'images animées. Il réalise des vidéos publicitaires et des supports de communication vidéo ;
- L'illustrateur est spécialisé dans la réalisation d'illustrations ;
- Le directeur artistique est chargé de l'identité visuelle d'un projet. Il supervise et coordonne la production des éléments créatifs.
Les missions quotidiennes du graphiste
- Au quotidien, le graphiste réalise plusieurs missions :
Dans un premier temps, il s'entretient avec son client pour comprendre leurs attentes. Il prend note des idées et du message qu'ils souhaitent transmettre à travers sa création. - Après avoir analysé la demande du client, il passe à la production graphique (designs publicitaires, logos, brochures, autocollants, etc) à l'aide des outils appropriés, comme les logiciels PAO.
- Il est parfois chargé de trouver d'autres profils créatifs, comme un photographe ou un illustrateur, pour mener à bien un projet donné.
Les compétences indispensables pour exercer en tant graphiste
Un graphiste doit réunir les compétences suivantes :
- La maîtrise des logiciels PAO (Publication Assistée par Ordinateur) comme Photoshop, Indesign et Illustrator ;
- La maîtrise des techniques de dessin et d'illustration ;
- Une bonne culture marketing ;
- Un bon niveau d'anglais pour travailler sur des campagnes publicitaires internationales.
Les qualités requises pour exercer en tant que graphiste
Ne s’improvise pas graphiste qui veut. Un graphiste doit avoir un certain nombre de qualités pour exercer son activité.
- Un esprit créatif ;
- Un bon sens relationnel, la capacité à être à l'écoute des demandes de ses clients ;
- La capacité à s’auto-former sur les nouveaux outils ;
- La capacité à travailler en équipe, le graphiste devant régulièrement collaborer avec un illustrateur, et un webdesigner, un maquettiste...
Les études et les formations pour exercer le métier de graphiste
La profession de graphiste n'est pas réglementée. Autrement dit, vous n'avez pas besoin de justifier d'un diplôme pour pouvoir exercer. Vous pouvez donc choisir de vous auto-former.
Toutefois, le graphisme exige des compétences techniques pointues. La plupart des graphistes ont suivi une formation dédiée à l’apprentissage du métier. De plus, un diplôme constitue, encore aujourd'hui, un gage de compétence auprès de vos futurs clients.
Se former au métier de graphiste en formation initiale
Après avoir décroché son baccalauréat (idéalement un bac en arts appliqués, un bac pro Artisanat et métier d’art option communication graphique, un bac scientifique ou technologique), l'apprenti graphiste s'oriente vers une formation post-bac :
- Un BTS design graphique, un BTS communication ou un DUT en infographie et graphisme complété par une formation complémentaire en design, comme une licence pro métiers du design (bac +3) ;
- Une école d'art appliquée telle que ENSAD Paris, ESAIG-École Estienne, L’École de design ou encore ESAG-Penninghen. Les écoles permettent d'obtenir un bachelor en design (bac +3) et de le compléter par un Master (bac +5).
Se former au métier de graphiste grâce à la formation continue
Si vous souhaitez vous reconvertir en tant que graphiste, sachez que les écoles d'art et de design accueillent également des adultes en formation continue. Par exemple, MJM Design, une école de graphisme basée à Paris, Bordeaux, Lille, Nantes, Rennes, Strasbourg et Toulouse, propose des formations continues éligibles au CPF (Compte Personnel de Formation).
Retourner sur les bancs de l'école n'est pas toujours facile. C'est pourquoi de nombreux organismes permettent de se former à distance. C'est notamment le cas de l'EDAA qui propose une formation complète en graphisme, sur 10 à 12 mois, accessible à tout moment de l'année, pour s'adapter à votre rythme et à vos projets.
Le salaire du graphiste
En début de carrière, un graphiste salarié perçoit en moyenne un salaire de 2 200€ brut par mois. Il peut espérer toucher 3000€ brut par mois après 10 ans d'expérience.
La rémunération du graphiste indépendant est très variable. Elle dépend de sa notoriété, de sa spécialisation et des prestations réalisées.
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Les formes juridiques adaptées au graphiste freelance
Pour exercer en tant que graphiste freelance, vous devez choisir un statut juridique.
L'entreprise individuelle sous le régime de la micro-entreprise
L'entreprise individuelle sous le régime de la micro-entreprise est privilégiée des graphistes freelance au début de leur activité. Ce statut permet de bénéficier d'obligations comptables allégées ainsi que du régime micro-fiscal et micro social.
Pour bénéficier du régime de la micro-entreprise, le chiffre annuel hors-taxe du graphiste freelance ne doit pas dépasser 77 700€.
L'entreprise individuelle sous le régime de l'artiste-auteur
Ce régime est réservé aux indépendants qui créent une œuvre dans le domaine de la littérature, de la musique, de l'audiovisuel, de la danse, de la photographie, des arts graphiques et plastique, et même du logiciel.
<div class="emphase-rt search">Un graphiste peut donc être considéré comme un artiste-auteur. Pour cela, il doit avoir une posture de créateur. Autrement dit, il n'est pas un simple technicien. Il ne se contente pas d'exécuter les consignes et le cahier des charges de son client.</div>
La société unipersonnelle
Il existe deux types de sociétés unipersonnelles : l'EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) et la SASU (Société par actions simplifiée unipersonnelle). Elles constituent respectivement la forme unipersonnelle de la SARL (Société à responsabilité limitée) et de la SASU.
L’EURL et la SASU sont intéressantes pour le graphiste freelance qui a déjà une activité très développée et qui envisage de s'associer. En effet, la création d'une société unipersonnelle n'est pas soumise à une limite de chiffre d'affaires. De plus, une EURL peut aisément basculer en SARL, et la SASU en SAS, pour accueillir un ou plusieurs associés.
Les démarches de création
Créer une entreprise individuelle en tant que graphiste freelance
Les formalités pour créer une entreprise individuelle sont très simples. Vous pouvez les réaliser en ligne sur le site https://www.guichet-entreprises.fr.
Il vous sera demandé de remplir le formulaire P0 PL (cerfa n°11768*09) et de transmettre une copie de votre pièce d'identité, recto/verso, avec la mention « Je certifie sur l’honneur l’exactitude de cette pièce justificative d’identité. Fait le … À …. ».
L'option pour le régime de l'artiste-auteur.
Si vous avez choisi d'exercer votre activité sous le régime de l'artiste-auteur, il convient de cocher "artiste-auteur" au niveau de l'encadré 1 du formulaire P0 PL (cerfa n°11768*09).
L'option pour le régime de la micro-entreprise
Si vous avez choisi d'exercer votre activité de graphiste sous le régime de la micro-entreprise, il vous faudra alors compléter le formulaire P0 PL micro-entrepreneur (cerfa n°13821*07).
Créer une société unipersonnelle en tant que graphiste freelance
Les formalités pour créer une société unipersonnelle, EURL ou SASU, sont plus compliquées.
La rédaction des statuts
La rédaction des statuts est obligatoire lorsque l'on crée une société. Les mentions suivantes doivent apparaître :
- l'identité de l'associé fondateur ;
- la forme juridique ;
- la durée de la société ;
- la dénomination sociale ;
- l’objet social ;
- le siège social ;
- le montant du capital social ;
- la répartition des parts sociales entre les associés ;
- l'évaluation des apports en nature ;
- les modalités de libération des apports en numéraire ;
- l’identité du gérant, ainsi que l'étendue de ses pouvoirs, la durée de son mandat, sa rémunération.
La rédaction des statuts est un exercice qui demande une certaine aisance juridique. N'hésitez pas à confier cette tâche à un professionnel du droit.
La publication d'une annonce au journal d'annonces légales (JAL)
L'annonce légale sert à tenir informé les tiers de la création de votre société. Pour accomplir cette formalité, il vous suffit de prendre contact avec un JAL (Journal d'annonces légales) habilité dans votre département.
Le dépôt de capital
Vous devez constituer un capital social au moment de créer votre EURL ou votre SASU. Le montant minimum du capital social est de 1€.
Ce capital peut être constitué :
- D'apports en numéraire (argent) ;
- D'apports en nature (biens) ;
- D'apports en industrie (compétence, savoir-faire).
Le dépôt de capital consiste à déposer les apports en numéraire sur un compte dédié à la société. Ce dépôt est effectué auprès d'un dépositaire habilité, à savoir :
- Une banque ou un compte pro en ligne comme Blank ;
- Un notaire ;
- La Caisse des dépôts et consignation (CDC).
La constitution du dossier de création de la société
Le dossier complet de création de société est composé :
- Du formulaire cerfa 1168006 , si vous souhaitez créer une EURL, ou du formulaire cerfa 1395907, si vous souhaitez créer une SASU ;
- Les statuts de votre société signés et datés ;
- Votre attestation de publication au sein du journal d'annonces légales ;
- Votre attestation de dépôt de fonds ;
- La preuve de domiciliation de votre société (bail, etc...) ;
- La pièce d'identité du gérant ;
- Le formulaire de déclaration relative aux bénéficiaires effectifs.
Le dossier doit ensuite être envoyé à votre CFE compétent, à savoir l’URSSAF.
Le code APE (ou code NAF) du graphiste
En tant que graphiste, vous êtes rattaché au code NAF 7410Z.
Les obligations fiscales, sociales et comptables du graphiste freelance
Le régime fiscal du graphiste freelance
Le régime fiscal du graphisme freelance dépend de son statut juridique.
Les spécificités fiscales du régime de la micro-entreprise
Le graphiste freelance sous le régime de la micro-entreprise est imposé au titre de l'impôt sur le revenu. Son assiette imposable est constituée de son chiffre d'affaires déduit d'un abattement forfaitaire de 34%.
Les spécificités fiscales du régime de l'artiste-auteur
Le graphiste freelance sous le régime de l'artiste-auteur est assujetti à l’impôt sur le revenu lorsqu’il déclare directement ses revenus dans la catégorie bénéfices non commerciaux.
Les spécificités fiscales de la SASU
Le graphiste associé unique de la SASU est assujetti à l'impôt sur les sociétés avec possibilité d'opter pour l'impôt sur le revenu sous certaines conditions.
Les spécificités fiscales de l'EURL
Le graphiste associé unique de l'EURL est imposé au titre de l’Impôt sur le revenu, mais peut opter pour l'impôt sur les sociétés ou le régime de la micro-entreprise.
Le régime social du graphiste freelance
Le graphiste freelance sous le régime de la micro-entreprise bénéficie du régime micro social. À ce titre, il est affilié au régime général de la Sécurité sociale. Le montant des cotisations sociales est de 21.2% de son chiffre d'affaires.
En optant pour le régime des artistes-auteurs, le graphiste bénéficie de la Sécurité sociale des artistes-auteurs. Il est rattaché à la Maison des artistes (MDA). Les cotisations sociales s’élèvent à environ 17% du chiffre d’affaires majoré de 15%.
Le graphiste freelance, dans la cadre d'une EURL, est un travailleur non-salarié (TNS). Il est affilié à la Sécurité sociale des indépendants (SSI) et le montant des cotisations sociales est d’environ 45% de sa rémunération.
Le graphiste freelance, en tant que dirigeant d'une SASU, est un assimilé-salarié. Il est affilié au régime général de la Sécurité sociale et le montant de ses cotisations sociales s'élève à environ 80% de sa rémunération.
La comptabilité du graphiste freelance
Les obligations comptables du graphiste freelance dépendent de son régime d'imposition :
La comptabilité du graphiste au régime micro BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux)
En tant que micro-entrepreneur, vous bénéficiez d'obligations comptables simplifiées. Elles se résument à la tenue de deux registres : le livre des recettes et le registre des achats.
La comptabilité du graphiste au régime réel simplifié d’imposition
Pour accéder au régime réel simplifié d'imposition en tant que graphiste, votre chiffre d'affaires annuel ne doit pas dépasser 254 000€.
Vous êtes dans l'obligation de tenir un livre-journal, un grand-livre et d'établir des comptes annuels (bilan comptable, compte de résultat et annexe comptable abrégée).
La comptabilité du graphiste au régime réel d’imposition
Le régime réel d'imposition impose :
- La tenue d’un livre-journal ;
- La tenue d’un grand-livre ;
- L’établissement des comptes annuels (compte de résultat, bilan comptable et annexes comptables complètes) ;
- La production, un inventaire des éléments d’actifs et de passifs tous les 12 mois.