Devenir maçon indépendant
mis à jour le
14/3/25

Table des matières
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Le maçon est LE professionnel du gros œuvre des bâtiments. C’est le premier à intervenir sur le chantier pour poser les murs et les fondations. Découvrez tous nos conseils pour devenir maçon indépendant dans cette fiche métier.
Définition : qu’est-ce qu’un maçon ?
Le maçon est l’artisan spécialiste du gros œuvre des bâtiments (maisons individuelles, immeubles, bureaux, bâtiments industriels…). Il pose les fondations, les murs et les cloisons des bâtiments. Il intervient aussi bien sur des constructions neuves que sur des bâtiments en réhabilitation.
<div class="emphase-rt search">Il ne doit pas être confondu avec le métier de charpentier qui pose l'ossature générale du bâtiment, la charpente.</div>
Outre ses compétences en maçonnerie générale, le maçon peut se spécialiser :
- Maçon du paysage : il réalise des constructions pour l’extérieur (escaliers, murets…).
- Maçon coffreur : il s’intéresse principalement aux coffrages (les moules dans lesquels coule le béton armé).
- Maçon finisseur : il s’occupe des premières finitions après les travaux de gros œuvre.
- Maçon VRD (voirie et réseaux divers) : il est spécialisé dans la maçonnerie des routes et autres éléments de voirie (construction de réseaux d’assainissement des travaux publics, réfection des caniveaux…).
Zoom sur le secteur d’activité de la maçonnerie
Le secteur de la construction de bâtiments est composé de grandes entreprises du BTP, d’entreprises artisanales et de professionnels indépendants. Les maçons travaillent généralement en tant que salariés au début de leur carrière. Certains choisissent ensuite de monter une entreprise.
<div class="emphase-rt search">Le secteur du bâtiment et des travaux publics recrute beaucoup d’ouvriers. Selon la Fédération Française du Bâtiment (FFB), il y aurait environ 80 000 postes à pourvoir tous les ans.</div>
Les missions du maçon indépendant
Que fait un maçon tous les jours ? Voici les missions représentant le cœur de son travail :
- Poser les fondations, les planchers et les dalles ;
- Installer les armatures et faire le ferraillage ;
- Réaliser des moules et coffrages ;
- Appliquer et couler le mortier ;
- Réaliser des enduits ;
- Terrasser les surfaces ;
- Créer des ouvertures pour les portes et fenêtres ;
- Assembler des parpaings, briques ou pierres ;
- Monter les murs et les cloisons, etc.
Les qualités nécessaires pour devenir maçon
Si vous souhaitez devenir maçon, les qualités suivantes vous seront très utiles :
- Avoir une bonne condition physique : comme beaucoup de métiers du bâtiment et des travaux publics, le maçon est amené à travailler dehors par tous les temps. Il doit aussi porter des charges lourdes et travailler dans des positions souvent inconfortables. Il faut donc être résistant pour pouvoir supporter des conditions de travail parfois difficiles.
- Être mobile : le métier nécessite parfois de se déplacer sur des chantiers éloignés de son domicile.
- Aimer le travail en équipe : le maçon travaille souvent en même temps que d’autres professionnels du BTP sur ses chantiers.
- Être rigoureux et précis : le maçon doit savoir lire des plans et respecter les indications du géomètre sur le chantier pour assurer la solidité de la construction.
Les compétences pour devenir maçon
En tant que maçon, vous devez maîtriser un ensemble de compétences techniques :
- Connaître les caractéristiques des matériaux utilisés (brique, parpaing, béton, résine…) ;
- Manier les outils du maçon (truelle, fil à plomb, bétonnière…) ;
- Exécuter les gestes techniques propres au métier (coffrage, ferraillage…) ;
- Savoir lire des plans et réaliser des tracés ;
- Connaître et respecter les règles de sécurité sur le chantier.
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Comment devenir maçon ?
Les études pour devenir maçon
Les maçons peuvent commencer leur formation dès la classe de troisième. En effet, la meilleure voie pour apprendre le métier est de passer par un CAP (certificat d’aptitude professionnelle) en apprentissage. Les CAP les plus répandus sont :
- CAP maçon ;
- CAP constructeur d’ouvrages en béton armé.
Après le CAP, vous pouvez compléter vos études avec un brevet professionnel (BP) ou un bac professionnel :
- BP maçon ;
- BP métier de la pierre ;
- Bac pro technicien du bâtiment organisation et réalisation de gros œuvre (TBORGO) ;
- Bac pro interventions sur le patrimoine bâti, option maçonnerie.
<div class="emphase-rt search">Bon à savoir :</br>Il est possible de continuer en BTS (brevet de technicien supérieur) pendant 2 ans, après l’obtention d’un niveau Bac. Vous pouvez ainsi accéder à des postes de gestion de chantier comme celui de chef de chantier, travailler dans des bureaux d’études… Les BTS les plus demandés par les futurs maçons sont :</br>👉BTS enveloppe des bâtiments : conception et réalisation.</br>👉BTS bâtiment.</div>
Certains étudiants choisissent de continuer en licence professionnelle Métiers du BTP : bâtiment et construction (bac +3). Comme le BTS, cette formation donne accès à des postes d’encadrement.
Travailler comme maçon sans diplôme
<div class="emphase-rt search">La maçonnerie est une activité artisanale réglementée. Vous devez absolument posséder une qualification professionnelle (diplôme ou expérience professionnelle) pour devenir maçon.</div>
Si vous n’avez pas de diplôme, vous pouvez accéder au métier de maçon de 2 façons :
- Réaliser un CAP maçon ou un diplôme équivalent comme le titre professionnel de maçon ;
- Faire valoir votre expérience professionnelle : si vous avez déjà au minimum 3 ans d’expérience dans le métier, vous pouvez demander une validation des acquis de l’expérience professionnelle (VAE).
Pour obtenir plus de renseignements sur les formations permettant de vous reconvertir comme maçon, rapprochez-vous :
- de l’AFPA (agence pour la formation professionnelle des adultes) ;
- des Greta (groupements d’établissements) ;
- des centres de formation des apprentis (CFA).
Pourquoi devenir maçon à son compte ?
Si vous aimez les responsabilités de l'entrepreneuriat, devenir maçon à son compte est fait pour vous. Voici un rapide tour d’horizon des avantages et inconvénient pour le maçon salarié et le maçon à son compte.
Les avantages
Les inconvénients
Le salaire d’un maçon indépendant
L’ap prenti maçon perçoit un pour centage du SMIC qui évolue selon son expérience et dépend de son âge. Le maçon salarié débutant gagne environ le SMIC. Avec de l’ancienneté, le maçon expérimenté pourra gagner entre 2 000 et 2 500 € brut par mois.
En indépendant, vous fixez vos propres tarifs. Selon le site Coover, le maçon indépendant peut toucher autour de 2 500 à 5 000 € brut par mois.
Le tarif horaire moyen constaté d’un maçon à son compte est d’environ 50 € de l’heure. Certaines tâches entraînent l’application d’un tarif forfaitaire (par exemple, un prix au mètre carré pour la construction d’un mur).
Le statut juridique le plus adapté pour devenir maçon
L’entreprise individuelle
Pour devenir maçon, une entreprise individuelle (EI) est simple à gérer : c’est la formule idéale pour débuter une activité.
<div class="emphase-rt search">L’inconvénient de l’entreprise individuelle, c'est la responsabilité illimitée face aux dettes professionnelles. </div>
La société unipersonnelle
La société unipersonnelle permet de créer une structure plus importante qu’une simple entreprise, mais moins imposante qu’une société classique. Elle est créée et gérée par une seule personne. Elle a également l’avantage de séparer votre patrimoine personnel de votre patrimoine professionnel.
Pour devenir maçon en société unipersonnelle, vous avez deux choix :
- L’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée), qui possède des règles de fonctionnement strictes.
- La SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle), qui dispose de plus de flexibilité.
La société pluripersonnelle
Les maçons peuvent opter pour la création d’une société pluripersonnelle comme :
- Une SAS (société par actions simplifiée) ;
- Une SARL (société à responsabilité limitée).
<div class="emphase-rt search">C’est le choix idéal si vous envisagez de vous associer avec d’autres professionnels du bâtiment, comme un couvreur ou un électricien. Vous pourrez ainsi proposer une gamme de services variée à votre clientèle.</div>
Cas particulier : le maçon en micro-entreprise
La micro-entreprise n’est pas un statut juridique, mais un régime juridique. Vous pouvez choisir le régime de la micro-entreprise si vous avez opté pour une structure juridique comme l’EI, ou l’EURL. La micro-entreprise vous permet d’avoir accès à un régime simplifié en matière fiscale et sociale.
<div class="emphase-rt search">Elle présente néanmoins un inconvénient :</br>Vous êtes limité par des plafonds de chiffre d’affaires. Si vous les dépassez, vous sortez automatiquement du régime micro-entreprise. Les limites sont fixées à :</br>👉188 700 € de chiffre d’affaires annuel brut pour l’achat vente de marchandises ;</br>👉77 700 € de chiffre d’affaires annuel brut pour les prestations de service.</div>
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Quelles démarches pour devenir maçon ?
Créer une entreprise de maçonnerie
La création d’une entreprise nécessite de remplir une déclaration de début d’activité. Voici les Cerfa correspondants, selon la struc t ure juridique que vous avez choisie :
- P0 CMB micro-entrepreneur ;
- P0 CMB pour une entreprise individuelle hors régime de la micro-entreprise.
Le formulaire doit être accompagné des pièces justificatives suivantes :
- Une copie de votre pièce d’identité ;
- Un justificatif de domiciliation de l’entreprise ;
- Une déclaration sur l’honneur de non-condamnation ;
- L’attestation de notification au conjoint marié ou pacsé de l’information donnée sur les conséquences des dettes professionnelles sur les biens communs ;
- Le formulaire JQPA (justification de qualification professionnelle artisanale) permettant d’attester de votre qualification professionnelle.
👉 Déposez votre dossier sur le site www.guichet-entreprises.fr
Créer une société de maçonnerie
Pour créer une société de maçonnerie, vous devez :
- Rédiger les statuts de votre société ;
- Publier une annonce dans un journal d’annonces légales (JAL) pour informer les tiers de la création de votre société ;
- Procéder au dépôt de capital sur un compte dédié à la société.
Les formulaires de déclaration de début d’activité à remplir pour une société sont :
Les pièces justificatives suivantes complètent votre dossier :
- La copie de la pièce d’identité du dirigeant ;
- Un justificatif de domiciliation de la société ;
- Les statuts de la société ;
- L’attestation de dépôt des fonds ;
- L’attestation de publication au sein du journal d’annonces légales ;
- La déclaration des bénéficiaires effectifs.
<div class="emphase-rt search">Bon à savoir :</br>👉Le dossier complet est à envoyer à votre centre de formalités des entreprises compétent, autrement dit la chambre des métiers et de l’artisanat.</br>👉Si votre entreprise emploie plus de 10 salariés, votre CFE compétent sera la chambre du commerce et de l’industrie.</div>
Les spécificités du métier de maçon indépendant
Le régime fiscal du maçon
Le régime fiscal dépend de votre statut juridique. Vous pouvez être assujetti à :
- L’impôt sur le revenu (IR) si vous avez choisi une EI ou une EURL ;
- L’impôt sur les sociétés (IS) si vous avez opté pour une SARL, une SAS ou une SASU.
Cas particulier : le régime fiscal du maçon auto-entrepreneur
La micro-entreprise offre un régime fiscal à part et possède les caractéristiques suivantes :
- Les bénéfices de l’entreprise sont assujettis à l’impôt sur le revenu ;
- Un abattement forfaitaire de 50 % est déduit du chiffre d’affaires brut de l’entreprise. Cet abattement correspond aux frais professionnels de l’entreprise (achat d’outils, de matériaux…).
- L’entreprise est exonérée de taxe sur la valeur ajoutée tant qu’elle se situe en dessous de 91 900 € de chiffre d’affaires brut annuel en achat vente de marchandises et 36 800 € de chiffre d’affaires brut annuel en prestation de services.
Le régime social du maçon
Les cotisations sociales payées varient selon votre statut ;
- 40 à 45 % de votre rémunération si vous êtes travailleur non-salarié (EI, EURL, SARL) ;
- 80 % du montant de votre rémunération si vous êtes assimilé-salarié (SAS, SASU).
<div class="emphase-rt search">Bon à savoir :</br>Le maçon micro-entrepreneur est un travailleur non-salarié. Pourtant, il ne paie pas le même taux de cotisations sociales que les autres :</br>👉21,2 % (BIC) et 24.60 % (BNC) de cotisations sociales pour les prestations de services ;</br>👉12,3 % de cotisations pour l’achat/vente de marchandises. </div>
Les obligations comptables du maçon à son compte
Les obligations comptables du maçon dépendent du chiffre d’affaires :
Si votre entreprise réalise moins de 818 000 € de chiffre d’affaires brut pour l’achat vente de marchandises et moins de 247 000 € de chiffre d’affaires brut pour les prestations de services, vous devez tenir une comptabilité de trésorerie :
- la tenue d’un livre-journal,
- la tenue d’un grand-livre
- l’établissement de comptes annuels.
Si votre entreprise réalise un chiffre d’affaires plus important que ces montants, vous devez tenir une comptabilité d’engagement. Vous avez pour obligation de tenir les livres comptables, d’établir les comptes annuels et d’opérer un inventaire des éléments actifs et passifs au moins tous les 12 mois.
<div class="emphase-rt search">En micro-entreprise, la comptabilité est très simplifiée et ne nécessite pas d’expert-comptable. Il faut simplement tenir un livre des recettes et un registre des achats.</div>
L’obligation d’assurance du maçon
Pour devenir maçon, vous devez obligatoirement souscrire à une assurance décennale. Cette assurance vous permet de couvrir les dommages affectant la solidité du bien ou le rendant impropre à son usage pendant 10 ans à compter de la date de réception des travaux.
👉 Par exemple, la décennale peut intervenir si un mur que vous avez posé s’est effondré. Son coût n’est cependant pas négligeable : prévoyez entre 1 500 et 4 000 € par an.
<div class="emphase-rt search">Bon à savoir :</br>Vous devez fournir à vos clients une attestation d’assurance décennale avant toute ouverture d’un nouveau chantier. Vous devez également souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle. La RC pro est obligatoire pour tous les professionnels du bâtiment. Elle couvre les dommages causés aux tiers dans l’exercice de l’activité professionnelle.</div>
👉 Par exemple, elle intervient si vous blessez quelqu’un sur le chantier.
Tableau récapitulatif : devenir maçon entrepreneur
La maçonnerie est un secteur pourvoyeur de nombreux emplois. Alors si ce domaine d’activité vous passionne, lancez-vous !
FAQ
Quel chiffre d'affaires pour un salaire de 3 000 € pour un maçon en auto-entreprise ?
Pour un revenu de 3 000 € net par mois après règlement des cotisations sociales (environ 22 %) et de l’impôt sur le revenu (environ 1,7 % pour l’impôt libératoire) pour le maçon en auto-entreprise, un chiffre d’affaires de 3 950 € par mois est nécessaire.
<div class="emphase-rt search">Attention, en micro-entreprise, vos coûts de fonctionnement (matériaux, outillage, assurances…) ne sont pas déductibles. Ainsi, plus ils sont élevés, plus vous devrez majorer votre chiffre d’affaires pour conserver 3 000 € de « net » réel.</div>
Comment se mettre à son compte en maçonnerie ?
Pour devenir maçon, vous pouvez créer une entreprise individuelle (EI) ou une société unipersonnelle (EURL, SASU).
Quel est le taux horaire d'un auto-entrepreneur dans le bâtiment ?
Tout métier du bâtiment confondu, le taux horaire moyen des artisans du bâtiment est compris entre 35 et 70 € de l’heure. Le taux horaire moyen d’un maçon auto-entrepreneur est compris entre 35 et 50 € de l’heure en moyenne.