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Devenir chauffeur VTC

Avec l’avènement des plateformes de chauffeurs comme Uber, le transport de personnes s’est largement développé. On a ainsi pu voir l’émergence de nouveaux métiers comme celui de VTC (Voiture de Transport avec Chauffeur ou Voiture de Tourisme avec Chauffeur). Apprenez tout ce qu'il y a à savoir pour devenir chauffeur VTC dans cette fiche métier.

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Qu’est-ce qu’un VTC ?

Le VTC est un chauffeur privé qui transporte des personnes d’un point A à un point B. Il est différent du coursier qui, lui, transporte des colis.

Le métier de VTC est différent du métier de taxi. Les chauffeurs de taxis exercent une profession réglementée. Une licence de taxi représentant un gros investissement de départ est nécessaire pour être taxi.

En contrepartie, le taxi possède certaines prérogatives :

  • L’utilisation d’un dispositif lumineux pour signaler son véhicule ;
  • La possibilité d’emprunter des voies de circulation spéciales ;
  • Le monopole de la maraude, c'est-à-dire le fait de rôder en attendant le client. Le taxi a l’autorisation de stationner dans des emplacements réservés en attendant des clients. Il peut aussi être hélé par des clients.

À l’inverse, le VTC doit se conformer à d’autres règles :

  • L’obligation de prendre des réservations ;
  • Le stationnement aux abords des gares et aéroports pour attendre un client est possible uniquement si celui-ci a réservé et 1 heure avant maximum ;
  • L’interdiction de la maraude : le VTC ne peut pas prendre en charge un client sur la voie publique.

Zoom sur le secteur du transport de personnes

Avec l’arrivée des plateformes VTC comme Uber, Heetch ou AlloCab, l’usage des voitures privées de transport s’est largement démocratisé en Europe.

Les débuts des VTC ont été houleux avec une fronde des taxis criants à la concurrence déloyale. La réglementation des VTC s’est donc peu à peu étoffée pour bien différencier les deux activités. 2 grandes lois encadrent leurs activités : la loi Thévenoud du 1er octobre 2014 et la loi Grandguillaume du 29 décembre 2016.

On compte actuellement en France environ 30 000 VTC. Près de 2/3 des chauffeurs exercent en Île-de-France. Vous pouvez exercer en province, mais choisissez plutôt une grande ville pour augmenter vos chances de trouver des clients. Les chauffeurs VTC exercent en salarié ou en indépendant.

Il existe de nombreuses possibilités d’évolution pour les conducteurs privés comme devenir chauffeurs de limousines ou de berlines de luxe ou devenir formateurs VTC. Sachez également qu’il est possible de passer de VTC à taxi et inversement en suivant les règles propres à chacune des professions.

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Tableau — les différences taxi/VTC

VTC Taxi
Carte professionnelle VTC Carte professionnelle taxi
Pas de licence Licence
Maraude interdite Monopole de la maraude
Réservation préalable obligatoire Pas de réservation obligatoire
Tarifs libres Tarifs réglementées
Dispositif lumineux sur le toit de la voiture Macaron rouge apposé sur le pare-brise

Les missions quotidiennes du VTC

Voici les missions quotidiennes que vous serez amené à exercer en tant que VTC :

  • Conduire des passagers d’un point A à un point B ;
  • Accueillir la clientèle ;
  • Choisir un itinéraire en fonction du trafic ;
  • Prendre les réservations des clients ;
  • Stationner sur un parking ou dans un garage entre deux courses ;
  • Entretenir votre véhicule.

Les compétences pour devenir VTC

Les fondamentaux à maîtriser pour devenir chauffeur VTC sont les suivants :

  • Une excellente connaissance du code de la route et une conduite irréprochable en toutes circonstances ;
  • Un bon sens de l’orientation et une connaissance des itinéraires et trajets dans son secteur géographique ;
  • Parler un minimum d’anglais ;
  • Quelques connaissances en mécanique peuvent également se révéler utiles.

Les qualités pour devenir chauffeur VTC

Quelles sont les qualités requises pour devenir VTC ? Voici les indispensables :

  • Une certaine discrétion et un sens du service client : en tant que chauffeur VTC, vous serez amené à conduire des personnes variées ! Vous devez vous adapter à chaque client : faire la conversation quand le client le souhaite, couper la musique si elle le dérange, etc. Quelques petites attentions pour le client sont un plus : bouteille d’eau, chargeur de téléphone…
  • Une bonne présentation : qui dit VTC, dit service haut de gamme ! Un VTC doit donc se montrer courtois et poli avec ses clients. Il doit également avoir une tenue toujours impeccable.
  • Une vigilance de tous les instants sur la route : conduire toute la journée vous oblige à être tout le temps sur le qui-vive pour ne pas mettre en danger vos clients. Aussi, un VTC doit faire preuve d’attention et de concentration.

Études et formations pour devenir VTC

Aucun niveau d’études minimum n’est requis pour devenir VTC. Vous devez simplement avoir plus de 18 ans.

Depuis 2016, la formation initiale obligatoire a été remplacée par un examen spécifique. Cet examen est indispensable pour obtenir la carte professionnelle VTC.

Cet examen est composé d’une épreuve théorique d’admissibilité et d’une épreuve pratique d’admission. La partie théorique comporte 7 épreuves d’une durée totale d’environ 3h50. Les épreuves prennent la forme de QCM (questions à choix multiples) ou de QRC (questions à réponses courtes). Les thèmes sont les suivants :

  • Réglementation du transport public particulier de personnes ;
  • Sécurité routière ;
  • Réglementation nationale des VTC ;
  • Gestion d’entreprise ;
  • Développement et gestion commerciale ;
  • Anglais ;
  • Français.

Une fois l’épreuve théorique réussie, vous pouvez passer l’épreuve pratique d’admission qui prend la forme d’une épreuve de conduite en situation.

L’inscription à l’examen se fait auprès de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA). Des centres de formation agréés proposent des formations VTC pour vous préparer à cet examen. Les sessions se déroulent sous la forme de courts stages de formation. Vous pouvez néanmoins choisir de se présenter à l'examen sans formation préalable. Vous pouvez également obtenir la carte professionnelle sans passer l’examen. Dans ce cas, il faudra justifier d’une expérience professionnelle d’un an minimum comme conducteur au cours des 10 dernières années. C’est, par exemple, par ce biais que vous pourrez devenir VTC si vous êtes chauffeur de taxi.

<div class="emphase-rt search">Une formation continue de 14 heures minimum est obligatoire tous les 5 ans. Vous devrez prouver que vous vous êtes bien acquitté de cette obligation pour renouveler votre carte professionnelle. La formation doit être effectuée auprès d’un centre de formation professionnelle agréé.</div>

La rémunération d’un chauffeur VTC

Les VTC sont payés à la course. À la différence des taxis, les VTC sont libres de fixer leurs tarifs. Le prix peut être défini de manière forfaitaire, ou bien selon la durée et la distance parcourue.

Le VTC peut travailler seul en se constituant son propre réseau. Cependant, il passe le plus souvent par une plateforme VTC. Cette dernière prend un pourcentage sur la course d’en moyenne 20 à 25%.

Selon l’organisme de formation CabFormations, le salaire moyen d’un VTC est de :

  • 1390 à 1690€ net pour 40h par semaine en journée.
  • 1530 à 1920€ net par mois en soirée.

Le statut juridique le plus adapté pour devenir VTC

Le VTC est seul dans l’exercice de son activité. Aussi, une forme juridique d’entreprise individuelle ou une société unipersonnelle semblent être les choix les plus judicieux. Voici les meilleures possibilités pour vous lancer en tant que VTC.

L’entreprise individuelle (EI) et l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL)

L’entreprise individuelle est le plus simple des statuts. Point négatif, votre responsabilité n’est pas limitée. Vous pouvez néanmoins la limiter en optant pour l’EIRL, qui vous permet d’affecter un patrimoine spécifique à votre activité professionnelle.

Votre statut social sera celui d’un travailleur non salarié (TNS). Vous serez imposé à l’impôt sur le revenu.

L'entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)

L’EURL est une société à responsabilité limitée comportant un seul associé. Elle permet de limiter votre responsabilité aux apports effectués. En EURL, vous êtes soumis à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés. Vous avez la possibilité d’opter pour le régime micro-fiscal. Votre régime social est celui d’un travailleur non salarié.

Vous devrez tenir une comptabilité de trésorerie tant que vous restez en dessous de 247 000€ de chiffre d’affaires brut annuel. Ce type de comptabilité nécessite de tenir un livre-journal, un grand-livre et d’établir des comptes annuels.

La Société par actions simplifiée unipersonnelle

C’est une structure juridique au fonctionnement plus souple que l’EURL. Par principe, vous êtes assujetti à l’impôt sur les sociétés. Une option pour l’impôt sur le revenu est possible, mais elle n’est valable que pour 5 exercices comptables au maximum.

À la différence d’une EURL, le président dirigeant de la SASU est assimilé-salarié. Cela signifie que son régime social se rapproche de celui d’un salarié, mais en contrepartie, il doit payer des cotisations sociales plus élevées qu’un travailleur non salarié.

Vous devrez tenir une comptabilité de trésorerie dans les mêmes conditions qu’en EURL.

Le régime de la micro-entreprise

Vous pouvez aussi être chauffeur VTC sous le régime de la micro-entreprise. Attention, la micro-entreprise est un régime juridique et non pas un statut. Vous pouvez adopter ce régime si vous avez choisi le statut d’EI, d’EIRL ou d’EURL.

La micro-entreprise vous permet de bénéficier d’un régime fiscal, d’un régime social et d’une comptabilité simplifié.

En micro-entreprise, vous êtes travailleur non salarié. Vous paierez des cotisations sociales à hauteur de 21.2% de votre chiffre d’affaires hors taxes.

Le régime fiscal de la micro-entreprise est appelé le régime micro-fiscal. L’administration fiscale applique un abattement forfaitaire pour frais professionnels égal à 50%.

En revanche, vous êtes limité par un plafond annuel de chiffre d’affaires fixé à 77 700€ de chiffre d’affaires hors taxes maximum en 2023.

⚠️ Le régime de la micro-entreprise ne vous permet pas de déduire vos charges d’exploitation, ce qui peut être handicapant car les charges de VTC sont nombreuses (achat ou location de la voiture, assurance, carburant…).

<div class="emphase-rt search">Bon à savoir : le statut juridique le plus utilisé actuellement par les chauffeurs VTC est celui de la SASU.</div>

Comment devenir VTC ? Les démarches de création d’entreprise

L’obtention d’une carte professionnelle VTC

Pour exercer ce métier, vous devez obtenir une carte professionnelle. La demande s’effectue auprès de la préfecture du département ou à la préfecture de Police à Paris. Elle est délivrée 3 mois après la demande et est valable 5 ans.

Les conditions pour l’obtenir sont les suivantes :

  • Être titulaire du permis B depuis 3 ans au moins (la période probatoire est réduite à 2 ans si vous avez fait la conduite accompagnée) ;
  • Avoir un casier judiciaire vierge ;
  • Obtenir une attestation d’aptitude physique en passant une visite médicale ;
  • Valider l’examen de VTC (ou prouver une expérience professionnelle) ;
  • Être titulaire du PSC1 (enseignement de prévention et secours civique) de niveau 1 depuis moins de 2 ans.

Une autre voie : la capacité de transport.

Vous pouvez aussi exercer en tant que chauffeur privé avec la capacité de transport : vous serez alors capacitaire LOTI (du nom de la loi sur le sujet). La capacité de transport s’obtient après réussite d’une formation de 140 heures suivie d’un examen. Elle a l’avantage d’être plus souple sur le choix du véhicule que la carte VTC.

⚠️Vous ne pourrez pas vous inscrire sur les plateformes de VTC si vous êtes capacitaire LOTI. En revanche, vous pourrez obtenir la carte professionnelle de VTC par équivalence après une année d’expérience.

La création de votre entreprise ou société de VTC

Une fois votre statut juridique choisi, rendez-vous sur https://www.guichet-entreprises.fr/fr/ pour créer votre entreprise ou votre société.

Vous pouvez également compléter votre demande de création d’entreprise ou de société auprès de votre Centre de Formalités des Entreprises (CFE) compétent. Pour les VTC, le CFE compétent est la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA).

La création d’une entreprise individuelle de VTC

Les formulaires à remplir sont les suivants :

Remplissez le formulaire correspondant à votre situation, accompagnez-le des pièces justificatives nécessaires puis envoyez-le au CFE compétent.

Les pièces à joindre à votre dossier sont :

  • Une copie de votre pièce d’identité ;
  • Un justificatif de domicile de moins de 3 mois ;
  • Une déclaration sur l’honneur de non-condamnation ;
  • Une attestation de notification au conjoint marié ou pacsé prouvant que vous l’avez informé des conséquences des dettes professionnelles sur les biens communs ;
  • En cas d'option pour l’EIRL : la déclaration d'affectation du patrimoine.

La création d’une société unipersonnelle de VTC

Les formulaires à remplir sont les suivants :

Notez bien que la création d’une société unipersonnelle est plus longue que celle d’une entreprise individuelle.

Il vous faudra également :

  • Rédiger des statuts ;
  • Publier une annonce dans un journal d’annonces légales ;
  • Déposer un capital social sur un compte dédié. Le capital minimal est de 1 € en SASU et en EURL.

Les pièces justificatives à joindre au dossier sont :

  • Une copie de votre pièce d’identité ;
  • Un justificatif de domiciliation de votre société ;
  • Les statuts de votre société ;
  • L’attestation de publication au sein du journal d'annonces légales ;
  • L’attestation de dépôt de fonds ;
  • Le formulaire de déclaration des bénéficiaires effectifs.

Complétez votre dossier et envoyez-le au CFE compétent avec les pièces justificatives obligatoires mentionnées sur le formulaire.

L’inscription au registre national des VTC

La demande d’immatriculation au registre national des VTC s’effectue en ligne sur ce site dédié. Pour ce faire, munissez-vous des documents suivants :

  • Un justificatif de l’immatriculation de l’entreprise ;
  • Votre carte professionnelle VTC ;
  • Une attestation d’assurance RC pro ;
  • La carte grise du véhicule.

Les frais d’immatriculation sont d’environ 170€.

On peut également vous demander une garantie financière prouvant que vous détenez une certaine somme sur votre compte (1500€ par véhicule). Ce ne sera pas nécessaire si votre véhicule vous appartient ou que vous avez opté pour une location longue durée de plus de 6 mois.

Une fois inscrit au registre des exploitants VTC, vous pourrez vous connecter à votre espace personnel pour demander votre vignette. Vous devrez l’apposer sur votre pare-brise. Ce macaron rouge est obligatoire et comporte le numéro d’inscription de l’entreprise au registre des VTC et le numéro d’immatriculation du véhicule.

Les autres conditions pour devenir chauffeur VTC

Les obligations liées au véhicule

Votre véhicule doit répondre à certaines contraintes techniques. Il doit :

  • Mesurer au moins 4,50 mètres de long et au moins 1,70 mètre de large ;
  • Comporter entre 4 et 9 places ;
  • Être âgée de moins de 6 ans ;
  • Avoir au moins 4 portes ;
  • Posséder un moteur d’une puissance égale ou supérieure à 84 kW.

N’oubliez pas également de maintenir votre véhicule en bon état de fonctionnement (contrôle technique, révisions régulières…).

Les assurances d’un chauffeur privé

Vous avez également l’obligation de vous assurer en souscrivant à une assurance responsabilité civile professionnelle.

Vous devez aussi assurer votre véhicule avec une assurance auto à usage professionnel.

Devenir VTC est sans doute plus simple que de devenir taxi. Alors si les métiers du transport vous tentent, lancez-vous !

Tableau récapitulatif — devenir VTC

Formation Obtenir la carte professionnelle VTC en remplissant les conditions suivantes : permis B ; casier judiciaire vierge ; formation secours PSC 1 ; certificat d’aptitude physique ; réussite à l’examen VTC ou justificatif d’expérience professionnelle.
Rémunération moyenne 1 390 à 1 690€ net pour 40 heures par semaine en journée
Structures juridiques recommandées EI, EIRL, SASU, EURL Option possible pour régime micro-entreprise en EI, EIRL et EURL
CFE compétent Chambre des métiers et de l’artisanat
Obligations S’inscrire au registre des exploitants VTC Assurances professionnelles obligatoires Respecter les règles de la profession

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Victoria Grimaldi

Ici Victoria Grimaldi, rédactrice web et copywriter freelance 👋. J’ai collaboré avec Blank pour le lancement de leur stratégie de contenus. J’ai rédigé de nombreux articles avec l’envie de fournir des contenus experts aux indépendants. Je connais bien les thèmes du blog car je suis moi-même micro-entrepreneure depuis 3 ans ✌️ ! Je suis aussi spécialisée dans le domaine juridique grâce à mes études de droit.

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