Combien coûte la création d’une micro-entreprise ?
Fini le salariat et place à l’entrepreneuriat ! Vous êtes prêt à vous lancer à votre compte et vous avez sélectionné le statut d’auto-entrepreneur. Mais savez-vous combien coûte la création d’une micro-entreprise ? Déclarations administratives, cotisations sociales, impôts, charges fixes, investissements… On vous dit tout des coûts pour créer votre micro-entreprise (ex auto-entreprise).
Immatriculation d’une micro-entreprise : quels frais administratifs prévoir ?
Lors de l’immatriculation d’une entreprise, on imagine que des frais administratifs sont appliqués. C’est vrai, mais pas pour les micro-entrepreneurs. Quel que soit le domaine d’activité de votre micro-entreprise, vous n’avez aucuns frais de démarches administratives à régler. La création d’une micro-entreprise est donc gratuite.
L’activité d’agent commercial indépendant en micro-entreprise est la seule exception à la règle. Pour vous immatriculer sous cette activité, vous devrez vous acquitter de la somme de 24,71 €. C'est le coût de l’inscription au registre spécial des agents commerciaux (RSAC).
Si vous souhaitez vous simplifier la tâche (qui, admettons-le, n’est pas toujours simple), vous pouvez vous faire accompagner par un service d’aide à la création d’entreprise. Blank vous propose une formule pour réaliser vos démarches de création de micro-entreprise en ligne à votre place, pour 30 € HT seulement.
👉 Avis de constitution d’une société : cette démarche obligatoire pour toute création d’une société ne concerne pas les micro-entreprises.
Le coût des cotisations sociales sous le régime de la micro-entreprise
Les cotisations sociales sont sans doute la plus grosse part dans le coût de création d’une micro-entreprise et vous en êtes redevable dès le 1ᵉʳ euro de chiffre d'affaires déclaré.
Le régime micro-social de l’auto-entrepreneur lui permet d’être rattaché au régime général de la Sécurité sociale. Un avantage qui peut aussi être un inconvénient : l’absence de chiffre d'affaires (CA) a un impact sur sa couverture sociale. Et même en déclarant un CA mensuel, le micro-entrepreneur ne cotise pas pour l’assurance chômage ni pour les risques liés aux accidents du travail.
Les cotisations sociales de l’auto-entrepreneur varient de la sorte :
- le taux selon l’activité ;
- le montant selon le CA.
Les taux de cotisations URSSAF sont de :
- 12,3 % pour l’achat/revente de marchandises (BIC) ;
- 23,2 % pour les prestations de services commerciales et artisanales (BIC) et les professions libérales réglementées relevant de la Cipav (BIC ou BNC) ;
- 23,1 % pour les autres prestations de services (BNC) ;
- 6 % pour la location de meublés de tourisme classés.
<div class="emphase-rt notif">Depuis le 1ᵉʳ juillet 2024, les taux pour les BNC et les auto-entrepreneurs relevant de la Cipav sont passés respectivement de 21,1 % à 23,1 % et de 21,2 % à 23,2 %. Les taux des BNC augmenteront de nouveau au 1ᵉʳ janvier 2025 pour atteindre 24,6 % puis 26,1 % au 1ᵉʳ janvier 2026.</div>
Prenons l’exemple d’un consultant indépendant en marketing (prestation de services BNC) qui déclare un CA mensuel de 2 100 € HT. Il devra s’acquitter d’un montant de cotisations sociales auprès de l’URSSAF de :
2 100 x 0,231 = 485,10 soit, 485 € (arrondi à l’euro). Dans le cas d’une déclaration trimestrielle de CA, le calcul sera le même, mais prendra en compte les trois derniers CA mensuels.
💡 Aux cotisations sociales s’ajoute la contribution à la formation professionnelle (CPF). Obligatoire, elle a des taux relativement bas, compris entre 0,1 et 0,3 % selon l’activité.
Le montant des impôts en micro-entreprise
En termes d’imposition en micro-entreprise, vous êtes soumis à l’impôt sur le revenu. Deux solutions s’offrent à vous lors de la création :
- le régime micro-fiscal classique ;
- le versement libératoire (il est possible de souscrire au versement libératoire après coup, sur simple demande auprès du service des impôts).
Dans le cas du régime classique, un abattement du CA s’applique selon les taux suivants :
- 71 % pour les activités de vente ;
- 50 % pour les activités de prestations de services BIC ;
- 34 % pour les activités de prestations de services BNC et les activités libérales.
👉 Exemple
Reprenons l’exemple du consultant indépendant cité plus haut et de son CA de 2 100 € mensuel. Sur l’année, cela représente 25 200 € HT :
Le calcul de l'abattement est : 25 200 x 0,34 = 8 568 €
Le bénéfice net imposable est donc : 25 200 - 8 568 € = 16 632 €.
Ce revenu sera ensuite soumis au taux qui s’applique au foyer fiscal de l’auto-entrepreneur.
Dans le cas du versement libératoire, les taux appliqués sont les suivants et s’ajoutent à ceux des cotisations sociales. L’URSSAF collecte et reverse cette part aux impôts :
- 1 % du CA pour les entreprises de vente ou de fourniture de logement ;
- 1,7 % du CA pour les entreprises réalisant des prestations de services ;
- 2,2 % du CA pour les titulaires de bénéfices non commerciaux.
Les frais annexes de la création d’une auto-entreprise
Les frais d’une micro-entreprise ne s’arrêtent pas à tous ceux cités plus haut. Dès la création, et même en amont pour certains, des frais annexes s’ajoutent à la liste. Le montant de ces frais est variable d’une activité à l’autre et d’un projet à l’autre.
La communication
Avant et pendant, la communication sur votre entreprise est primordiale pour vous faire connaître et trouver des investisseurs si nécessaire. Ne négligez pas cet aspect même s’il peut avoir un coût conséquent pour un micro-entrepreneur.
Site internet, réseaux sociaux, affiches publicitaires, etc. Pour maîtriser le coût de votre communication, ne dépassez pas 30 % de votre CA. Pour une micro-entreprise, 5 % de votre CA sont suffisants.
Quid de la comptabilité ?
La gestion comptable n’est pas une mince affaire, mais le régime de la micro-entreprise la facilite grandement. Toute la partie financière est simplifiée, mais ça ne vous empêche pas de faire appel aux services d’un comptable ou d’un expert-comptable.
Vous pouvez lui déléguer la réalisation de vos déclarations de chiffre d’affaires et de TVA (si vous en êtes redevable), la tenue de votre livre de recettes et de celui des achats, etc.
<div class="emphase-rt notif"> Pour ces prestations, le coût horaire d’un comptable varie de 30 à plus de 100 € HT par heure, ce qui correspond également au tarif mensuel puisque ces actes sont rapides à effectuer. </div>
Vous pouvez aussi opter pour un logiciel comptable en ligne. Certains sont gratuits avec des fonctionnalités limitées et proposent des services supplémentaires à moins de 10 €/mois.
Les investissements de départ
Vous créez une micro-entreprise dans la vente ? Vous allez devoir investir dans des marchandises et du matériel, voire des logiciels de gestion de stock. C’est valable pour d’autres secteurs d’activité comme l’artisanat. Un maçon ou un élagueur devra acheter le matériel nécessaire à l’exercice de son activité.
Les charges fixes et de fonctionnement
Vous exercez dans un local que vous louez ou que vous avez acheté ? Le coût du loyer ou des mensualités de remboursement de l'emprunt ne sont pas à négliger dans les frais à prévoir.
De même, l’électricité, l’abonnement internet ou encore vos frais de déplacement entrent dans le calcul, car ils ne sont pas déductibles.
Le coût des assurances professionnelles
Toutes les activités n’en ont pas l’obligation, mais en tant que micro-entrepreneur il est recommandé de souscrire à une assurance professionnelle. Les artisans du bâtiment ont des obligations en termes d’assurances. Ils doivent souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle (RC pro) et à une garantie décennale pour couvrir les travaux effectués. La RC pro est également obligatoire dans d’autres activités réglementées.
Pour une assurance pro, comptez environ 25 € par mois. Un montant qui peut être multiplié par 4 ou 5 si vous exercez une activité réglementée ou à risques.
💡 Blank propose des assurances professionnelles incluses dans ses offres de compte en ligne !
Les frais de formation
Si vous vous lancez dans une nouvelle activité, vous aurez peut-être besoin de vous former ou d’obtenir une certification. C’est le cas pour certaines professions réglementées. Si vous voulez devenir auto-entrepreneur artisan, vous pouvez participer au stage de préparation à l’installation (SPI). Ce stage, d’un montant d’environ 200 euros, n’est pas obligatoire, mais vous aidera à partir sur de bonnes bases.
L’ouverture d’un compte pro
Ouvrir un compte pro en ligne se fait en quelques clics sur Blank et cela vous donne droit à des fonctionnalités très utiles en tant que micro-entrepreneur débutant. Vous pourrez choisir entre différentes formules : 6, 17 ou 39 € HT/mois.
L’ouverture d’un compte pro n’est pas obligatoire au lancement de votre entreprise. Si votre CA annuel est inférieur à 10 000 €, vous n’êtes même pas obligé d’ouvrir un compte dédié à votre activité.
Comment diminuer les coûts quand on crée une micro-entreprise ?
La première année d’exercice en micro-entreprise vous donne droit à une exonération des cotisations sociales, de l’ordre de 50 %, ce qui n’est pas négligeable, au vu des augmentations encore à venir.
Cette aide à la création et la reprise d’entreprise (ACRE) est accordée aux micro-entrepreneurs qui répondent aux critères d’attribution. La demande doit être effectuée auprès de l’URSSAF dès la création de l’entreprise.
On parle de la première année d’activité, mais en réalité, tout dépend de la date à laquelle vous faites votre demande. L’ACRE est allouée jusqu’à la fin du 3ᵉ trimestre civil suivant la date d'immatriculation de l'entreprise. Pour bénéficier de l’ACRE en micro-entreprise pendant 12 mois, il faut en faire la demande en début de trimestre civil : janvier, avril, juillet ou octobre.
Nos autres conseils pour diminuer vos coûts de création de micro-entreprise :
- Utiliser ses droits du compte personnel de formation (CPF) pour diminuer l’impact financier d’une formation ;
- Domicilier sa micro-entreprise à son domicile pour éviter de payer une boîte postale ou une entreprise de domiciliation ;
- Gérer sa comptabilité seul dans un premier temps ;
- Opter pour un compte en ligne plutôt que dans une banque physique ;
- Gérer sa communication soi-même (quand on a les compétences).