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Micro-entrepreneur : ce qui change au 1ᵉʳ janvier 2025

Micro-entrepreneur : ce qui change au 1ᵉʳ janvier 2025

Table des matières

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En résumé
  • Le chiffre d'affaires maximal passe à 188 700 € pour les activités commerciales et à 77 700 € pour les prestations de services.
  • Tous les micro-entrepreneurs doivent émettre et conserver des factures électroniques via une plateforme certifiée.
  • Les taux de calcul des cotisations sociales augmentent de 23,1 % à 24,6 % pour les micro-entrepreneurs en BNC.
  • De nouvelles aides voient le jour : crédit d'impôt pour la transition écologique et subvention pour la digitalisation (jusqu'à 2 500 €).
  • Les déclarations fiscales et sociales sont regroupées sur un portail unique.
  • La déclaration de revenus annuelle se fait au 15 avril, avec des échéances trimestrielles fin janvier, avril, juillet et octobre.

Nouvelle année rime avec nouvelles règles pour tous les micro-entrepreneurs. À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, plusieurs changements entrent en vigueur qui pourraient bien impacter votre quotidien. Comprendre ce qui change pour les micro-entrepreneurs en 2025, c’est l’assurance de facturer en toute légalité. On vous dit tout !

Ce qui a changé pour la micro-entreprise en 2024

Avant d’aborder ce qui attend les micro-entrepreneurs en 2025, revenons sur les évolutions marquantes de 2024. Cette année a préparé le terrain pour plusieurs mesures qui entrent en vigueur dès janvier 2025.

Hausse des plafonds de chiffre d’affaires (CA)

En 2024, le plafond annuel de chiffre d'affaires pour les micro-entrepreneurs est de 188 700 € pour les activités de vente de marchandises, de vente à consommer sur place et de fourniture de logement ; et de 77 700 € pour les prestations BIC et BNC (source : ministère de l’Économie).

Ces seuils permettent à un plus grand nombre d'indépendants de bénéficier du régime avantageux de la micro-entreprise. 

Simplification des déclarations sociales 

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, les formalités de création, de modification et de cessation d'activité doivent être réalisées en ligne sur le Guichet Unique de formalités des entreprises. 

L'utilisation de ce « Guichet Unique » dématérialisé est désormais obligatoire, et remplace les centres de formalités des entreprises (CFE).

Obligation de facturation électronique

La loi de finances pour 2024 fixe l'obligation, pour les entreprises établies en France, d'émettre et de recevoir des factures électroniques dès le 1ᵉʳ septembre 2026. 

Il devient donc impératif de choisir une plateforme de dématérialisation partenaire (PDP). 

Les changements majeurs pour les micro-entrepreneurs en 2025

Nouveaux plafonds de chiffre d’affaires

Pour 2025, les plafonds de chiffre d’affaires sont ajustés pour tenir compte de l’inflation. Ils seront portés à :

  • Activités commerciales (vente de biens, objets, nourriture, etc.) : 188 700 € par an.
  • Prestations de services et activités libérales : 77 700 € par an.

N.B. Ces seuils sont valables pour les années 2023, 2024 et 2025. 

Le dépassement de ces plafonds pendant deux années consécutives entraîne une sortie du régime de la micro-entreprise au 1ᵉʳ janvier de l'année suivante.

Il est important de noter que ces plafonds sont distincts des seuils de TVA, qui sont également ajustés chaque année. Par exemple, en 2025, le seuil de franchise en base de TVA pour les activités d'achat/revente est de 85 000 €, contre 91 900 € en 2024.

Renforcement de l’obligation de facturation électronique

Les informations concernant une obligation de facturation électronique en janvier 2025 ne correspondent pas au calendrier officiel établi par l'administration fiscale. L'obligation de facturation électronique pour les micro-entrepreneurs en France est programmée au 1ᵉʳ septembre 2027. D'ici là, les micro-entrepreneurs devront tout de même être en mesure de recevoir des factures électroniques à partir du 1ᵉʳ septembre 2026. 

Hausse des cotisations sociales

À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, les micro-entrepreneurs exerçant une activité libérale (BNC) affiliés à la Sécurité sociale des indépendants (SSI) verront le taux de leurs cotisations sociales augmenter de 23,1 % à 24,6 %. 

Selon l’Urssaf, cette hausse progressive, qui se poursuivra jusqu'en 2026 pour atteindre 26,1 %, vise à renforcer le financement des prestations sociales comme la retraite et l'assurance maladie. 

Cette augmentation concerne uniquement les micro-entrepreneurs relevant des BNC. Les micro-entrepreneurs exerçant des activités commerciales ou artisanales (BIC) ne sont pas concernés par cette hausse.

Nouvelles aides pour les micro-entrepreneurs

Bonne nouvelle : plusieurs dispositifs d’aide voient le jour en 2025 !

Le crédit d’impôt pour la transition écologique

Les micro-entrepreneurs peuvent bénéficier d’un allègement fiscal s’ils adoptent des pratiques ou des équipements plus durables (ex. : équipements éco-responsables pour les artisans).

L’aide à la digitalisation 

Des aides régionales sont disponibles pour soutenir la transition numérique des micro-entrepreneurs. Par exemple, la région Île-de-France propose un chèque numérique pouvant aller jusqu'à 1 500 € pour améliorer la présence en ligne, sécuriser les locaux des artisans et des commerçants franciliens. 

En termes d’imposition de l’auto-entrepreneur, ces aides peuvent réduire l’assiette fiscale, mais elles devront être déclarées dans la comptabilité de l'entreprise.

Simplification des procédures administratives

Le portail unique des démarches administratives, mis en place en 2024, est complété par de nouvelles fonctionnalités.

  • Regroupement des déclarations : les déclarations fiscales et sociales pourront être effectuées simultanément sur le même espace.
  • Suivi en temps réel : les micro-entrepreneurs auront accès à un tableau de bord indiquant les montants dus et les échéances à venir.

Les organismes clés à connaître

En 2025, plusieurs organismes restent incontournables pour accompagner les micro-entrepreneurs :

  • L’Urssaf : pour payer vos cotisations sociales.
  • Impôts.gouv.fr : pour vos déclarations fiscales.
  • CCI et CMA : pour l’accompagnement administratif et les formations.
  • Bpifrance : pour les aides à la digitalisation et au financement.

Obligations et documents à prévoir

Calendrier des déclarations

Voici les dates à retenir pour vos démarches sociales et fiscales en 2025.

Pour toute déclaration de chiffre d'affaires :

  • Mensuelle : si vous avez opté pour une déclaration mensuelle, vous devez déclarer votre chiffre d'affaires le dernier jour de chaque mois.
  • Trimestrielle : si vous avez choisi une déclaration trimestrielle, les dates limites sont à consulter sur le site l’Urssaf.
  • Déclaration de revenu fiscal pour les micro-entrepreneurs en régime annuel : d’avril à juin 2025 (formulaire 2042 C PRO). 

Nouveaux documents obligatoires

Avec l’extension de la facturation électronique, vous devrez prochainement conserver :

  • Les justificatifs numériques de vos transactions.
  • Une copie de vos factures au format dématérialisé.
  • Vos registres comptables mis à jour.

Ceci afin d’assurer la traçabilité, la conformité fiscale et de simplifier vos démarches administratives. 

Ces obligations s’appliqueront à partir de septembre 2027 seulement !

<div class="emphase-rt pop">Un compte pro : obligatoire ?</br>En 2025 comme en 2024, les micro-entrepreneurs n'ont l'obligation légale d'ouvrir un compte pro distinct de leur compte personnel que si leur chiffre d'affaires annuel dépasse 10 000 € pendant deux années consécutives. </div>

Bien que ce compte professionnel ne soit pas soumis à des critères stricts, il doit permettre une gestion fluide et rapide des flux financiers professionnels, à l’image de notre offre Blank.

Obligations en matière de formation

Certains secteurs, notamment les professions artisanales, peuvent exiger en 2025 des formations obligatoires, pour se conformer aux nouvelles normes techniques ou environnementales. 

Par exemple, des formations en hygiène alimentaire sont obligatoires pour les activités de restauration commerciale. 

Il est donc recommandé de se renseigner auprès de votre Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) pour connaître les obligations spécifiques à votre activité.

FAQ - Vos questions sur les évolutions de 2025

Quel montant ne pas dépasser en auto-entrepreneur ?

En 2025, le chiffre d'affaires maximal pour un auto-entrepreneur est de 188 700 € pour les activités commerciales (vente de biens) et de 77 700 € pour les prestations de services et professions libérales. Dépasser ces plafonds implique de perdre le bénéfice du régime de la micro-entreprise.

Comment être exonéré de charges sociales auto-entrepreneur ?

Pour être exonéré de charges sociales, un auto-entrepreneur peut bénéficier de l’ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d'Entreprise), qui réduit les cotisations durant sa première année de création. La demande doit être formulée auprès de l’Urssaf, lors de la création de l’entreprise, ou dans les 45 jours qui suivent.

Quel salaire net maximum pour un auto-entrepreneur ?

Le salaire net d’un auto-entrepreneur correspond à son chiffre d'affaires, après déduction de ses charges sociales et de ses frais professionnels. Par exemple, pour un CA de 45 K annuels réalisé en prestations de services, vous verserez 11 070 € à l’Urssaf pour le paiement de vos cotisations sociales (24,6 %). Votre bénéfice net hors impôt et frais pros sera donc de 33 930 €.

Qu'est-ce qui va changer pour les auto-entrepreneurs en 2025 ?

En 2025, pour les auto-entrepreneurs, les plafonds de CA augmentent de 188 700 € pour les activités commerciales et 77 700 € pour les prestations de services. La facturation électronique devient obligatoire, et les cotisations sociales Urssaf sont augmentées. De plus, de nouvelles aides (digitalisation, transition écologique) arrivent, et enfin tout est simplifié pour les démarches administratives avec le Guichet Unique des entreprises.

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