Qu'est-ce qu'un travailleur indépendant ?
mis à jour le
16/12/24
Table des matières
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Se lancer en tant que travailleur indépendant séduit de plus en plus de profils, en quête de liberté et d’autonomie.
Derrière cette indépendance se cachent des avantages et des inconvénients qu'il est essentiel de bien comprendre, ainsi que des choix cruciaux à faire en termes de statut juridique (micro-entreprise, entreprise individuelle, société…).
Travailleur indépendant, freelance ou auto-entrepreneur : quelle est la différence ?
Le travailleur indépendant est une personne qui exerce une activité professionnelle à son propre compte.
De nombreux métiers correspondent à cette définition (artisan, commerçant, agriculteur, etc.) alors, comment savoir si vous êtes travailleur indépendant ? Plusieurs points peuvent vous permettre de répondre avec certitude à cette question :
- Vous êtes autonome dans l’organisation de votre travail : choix de vos clients, de votre tarification, de vos horaires, etc.
- Vous n’avez pas signé de contrat de travail avec l'entreprise pour le compte de laquelle vous exécutez une mission : aucun lien de subordination n’existe entre vous et vos clients.
- Vous êtes immatriculé au titre de votre activité : au RCS (registre du commerce et des sociétés), au RNE (répertoire national des entreprises) et/ou au RSAC (registre spécial des agents commerciaux).
<div class="emphase-rt pop">À noter : les termes de freelance et d’auto-entrepreneur embrassent ainsi tous les deux la réalité d’un travailleur indépendant. Mais tous les travailleurs indépendants ne sont pas des auto-entrepreneurs (nous aurons l’occasion d’approfondir ce point en fin d’article 😉).</div>
Les avantages du travailleur indépendant
La liberté et la flexibilité dans l’organisation du travail
C’est probablement l’atout majeur du travail en indépendant : la liberté de gérer son emploi du temps comme on le souhaite.
Vous pouvez aménager vos horaires de travail et planifier vos périodes de repos, pour les faire correspondre à vos besoins et à vos rythmes professionnels et personnels. Selon les métiers, vous avez aussi la possibilité d’exercer votre activité d’où vous voulez.
Idéal pour concilier plus facilement vie professionnelle et vie personnelle !
L’autonomie dans la prise de décision
Être son propre patron permet de prendre ses propres décisions sans devoir rendre de comptes à une hiérarchie.
En tant que travailleur indépendant, vous êtes libre de choisir vos projets, vos partenaires, et de définir la stratégie qui vous correspond le mieux : élargir votre domaine de compétences ou au contraire vous spécialiser dans une niche, privilégier les collaborations avec des acteurs locaux ou vous étendre à l’international… C’est vous qui menez la barque !
La diversité et la richesse des missions
Travailler en indépendant permet de multiplier les types de missions et les secteurs d’activité dans lesquels vous êtes susceptible d’intervenir.
Cette diversité permet d’enrichir votre expérience professionnelle, de développer de nouvelles compétences, et de maintenir une stimulation intellectuelle constante.
Vous êtes pleinement acteur des succès de votre entreprise !
Le potentiel de rémunération
Contrairement au salariat où les revenus sont souvent plafonnés, les travailleurs indépendants peuvent fixer leurs tarifs et ajuster leurs honoraires en fonction de leurs compétences, de la complexité des missions et de la demande du marché.
Avec une clientèle solide et une bonne réputation, il est tout à fait envisageable de se dégager un revenu très confortable.
Les inconvénients du travailleur indépendant
La sécurité de l’emploi
La principale difficulté pour les indépendants est l'irrégularité des revenus.
Contrairement à un salarié qui bénéficie d’un salaire fixe mensuel, quand on travaille à son compte, on est tributaire des contrats que l’on parvient à décrocher. Cette incertitude peut engendrer du stress, surtout lors des périodes creuses.
D’autre part, un travailleur indépendant ne cotisant pas à l’assurance chômage, il n’a pas le droit au chômage en cas d’arrêt de son activité.
La gestion administrative de l’activité
Être indépendant, c’est aussi être responsable de toute la gestion administrative de son activité : facturation, comptabilité, déclarations fiscales, etc.
Cette charge de travail supplémentaire, souvent fastidieuse, peut vite devenir un frein, surtout si l’on n’est pas formé et/ou à l’aise sur le sujet.
<div class="emphase-rt pop">À noter : en plus du travail effectué au cours de ses missions, de la comptabilité et de l’administratif, un travailleur indépendant doit également intégrer à sa charge de travail la prospection et le relationnel client, qui peuvent là aussi prendre un temps certain.</div>
La protection sociale
Les travailleurs indépendants n’ont pas les mêmes protections sociales que les salariés. L’étendue exacte de la couverture dépend du statut juridique choisi, mais de manière générale, on peut souligner :
- L’absence de congés payés ;
- L’absence d’arrêts maladie ;
- Les faibles cotisations pour la retraite.
En cas de difficulté financière ou de problème de santé, vous pouvez rapidement vous retrouver en situation de vulnérabilité si vous n’avez pas prévu d'économies ou de protection complémentaire.
L’isolement professionnel
Le travail en freelance peut parfois s’avérer solitaire. Sans collègues avec qui échanger au quotidien, on peut finir par ressentir un certain isolement.
Il est également plus difficile de construire un réseau professionnel sans les interactions régulières du monde du travail salarié. Rien d’impossible, mais cela demande un investissement conscient : rejoindre un club d’affaires ou un réseau d’entrepreneurs par exemple.
Comment se lancer en tant que travailleur indépendant ?
Le régime de la micro-entreprise
Le régime de la micro-entreprise (anciennement appelé le statut auto-entrepreneur) est un choix souvent privilégié pour ceux qui débutent en freelance.
Ce statut est particulièrement adapté pour les petites structures, avec des charges limitées. Ses principaux avantages sont :
- La simplicité des démarches administratives ;
- Un régime fiscal simplifié allégé ;
- La possibilité de bénéficier du régime micro-social pour les cotisations sociales.
Avec une micro-entreprise, pas de capital social à constituer, et la gestion comptable reste très limitée.
<div class="emphase-rt notif">Important :<br/>Pour pouvoir bénéficier du régime de la micro-entreprise, votre entreprise ne doit pas dépasser un plafond de chiffre d’affaires HT annuel, qui dépend de la nature de votre activité (en 2024 : 77 700 € pour les prestations de service et 188 700 € pour les activités commerciales). D’autre part, ce régime n'offre pas une couverture sociale très protectrice.</div>
Le travailleur indépendant en entreprise individuelle (EI)
L'entreprise individuelle est une autre option qui permet d'exercer en son nom propre.
Contrairement à la micro-entreprise, elle ne dispose pas de plafonds de chiffre d’affaires. Elle est idéale si vous souhaitez garder une gestion d’entreprise simple, tout en dépassant les seuils de la micro-entreprise.
Quelques particularités propres à l’EI :
- Depuis le 15 mai 2022, l’entrepreneur individuel peut exercer une option pour être imposé à l’impôt sur les sociétés (IS), plutôt qu’à l’impôt sur le revenu.
- Les cotisations sociales représentent environ 45 % du revenu d'activité.
<div class="emphase-rt search">Bon à savoir : techniquement, la micro-entreprise est un type d’entreprise individuelle, aux règles de fonctionnement et au régime fiscal et social spécifiques.</div>
La création d’une société pour travailler en indépendant
Enfin, vous avez la possibilité de créer une société, et notamment :
- Une SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) : c’est une forme juridique particulièrement adaptée aux travailleurs indépendants qui souhaitent développer une activité avec un potentiel de croissance, ou qui anticipent la création d’une société plus large à terme. En SASU, les cotisations sociales sont plus avantageuses, car le dirigeant est assimilé salarié, ce qui lui permet de bénéficier d’une meilleure couverture sociale, notamment pour la retraite. Il faut également savoir que la SASU implique une gestion administrative plus lourde, avec des formalités de création, une comptabilité plus stricte, et des charges sociales minimales, même en cas d’absence de rémunération.
- Une EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) : elle combine les avantages de la responsabilité limitée et d'une gestion relativement simple. Le principal atout de l’EURL est de pouvoir choisir entre l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés, ce qui offre une certaine flexibilité fiscale. Le dirigeant est affilié au régime des travailleurs non-salariés, avec des cotisations sociales plus faibles que pour une SASU, mais une couverture sociale également moins étendue. Ce statut est souvent préféré par les entrepreneurs qui envisagent une activité plus structurée, avec des perspectives de développement.