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différences entre travailleur indépendant et auto-entrepreneur

Travailleur indépendant ou auto-entrepreneur : quelles différences ?

Se lancer à son compte, oui, mais avec quel statut ? Micro-entreprise (ex auto-entreprise), EURL, SASU… Vous pensiez que travailleur indépendant et auto-entrepreneur étaient un seul et même statut ? Un auto-entrepreneur est un travailleur indépendant. L’inverse n’est pas vrai, car un travailleur indépendant peut opter pour d’autres statuts que celui de la micro-entreprise. On vous explique les subtilités de ces deux termes.

Travailleur indépendant et auto-entrepreneur : définition

Travailleur indépendant : une désignation plus qu’un statut

Aussi appelé « freelance », le travailleur indépendant est une personne non salariée, exerçant une activité économique de manière indépendante. Les travailleurs indépendants peuvent choisir entre différents statuts juridiques et régimes sociaux, comme l’entreprise individuelle (EI), l’EURL ou encore la SASU. En tant que travailleur indépendant, vous êtes seul aux commandes et seul responsable de la gestion administrative, fiscale et sociale de votre entreprise.

Auto-entrepreneur : un régime juridique à part entière

Le terme d’auto-entrepreneur n’existe plus à proprement parler puisqu’il a été remplacé par celui de micro-entrepreneur. L’auto-entrepreneur n’est autre qu’un travailleur indépendant qui, au moment de créer son entreprise individuelle, a opté pour le régime simplifié de la micro-entreprise (ex auto-entreprise). Ce régime a été créé pour faciliter la création d’entreprise en simplifiant et en diminuant les formalités administratives. Travailler en tant qu’auto-entrepreneur pour démarrer son activité est une bonne option puisqu’il permet une gestion administrative, fiscale et sociale simplifiée.

Travailleur indépendant : quel statut choisir ?

Si vous vous lancez en tant que travailleur indépendant, vous devrez choisir un statut pour votre activité :

  • Entreprise individuelle sous le régime de la micro-entreprise (régime simplifié) ou sous le régime réel ;
  • Société unipersonnelle (EURL ou SASU) ;
  • Portage salarial.

<div class="emphase-rt search">En optant pour l’entreprise individuelle, vous n’aurez pas de statuts à rédiger ni de capital social à déposer</div>

Si vous optez pour l’auto-entreprise, il suffit de déclarer votre activité en ligne sur le site de l’URSSAF. Une fois l’inscription validée, vous recevrez un numéro de SIRET qui vous permettra de commencer votre activité.

<div class="emphase-rt notif">Même en optant pour l’EI sous le régime de l’auto-entreprise, vous pourrez toujours changer de statut par la suite.</div>

Charges sociales et fiscales des travailleurs indépendants

Les charges sociales et fiscales du travailleur indépendant varient selon le statut juridique de son entreprise.

Les charges sociales selon le statut

👉 Les cotisations sociales de l’auto-entrepreneur (EI) représentent un pourcentage de son chiffre d’affaires et sont payées mensuellement ou trimestriellement directement auprès de l’URSSAF. Les taux varient selon l’activité : 

  • 12,3 % pour la vente de marchandises ;
  • 21,1 % pour les professions libérales classiques (BNC) ;
  • 21,2 % pour les prestations de services artisanales et commerciales (BIC) et les professions libérales réglementées affiliées à la Cipav.

👉 Les charges sociales du travailleur indépendant en EURL sont calculées sur la base des bénéfices imposables de l’entreprise et incluent les cotisations retraite, maladie, maternité, invalidité, décès, allocations familiales et CSG-CRDS.

👉 Les charges sociales du travailleur indépendant en SASU sont élevées et varient selon la rémunération du dirigeant (travailleur indépendant). En contrepartie, vous bénéficiez d’une meilleure couverture sociale puisque vous êtes affilié au régime général de la Sécurité sociale.

Les charges fiscales selon le statut du travailleur

En termes de fiscalité, les travailleurs indépendants peuvent opter pour différents régimes : micro-BIC/BNC, régime réel simplifié ou régime réel normal.

<div class="emphase-rt notif">Les auto-entrepreneurs sont exonérés de TVA tant que leur chiffre d’affaires ne dépasse pas 36 800 € (pour les activités de services) ou 91 800 € (pour les activités de vente).</div>

Le choix du régime fiscal dépend du chiffre d’affaires et des bénéfices réalisés.

👉 Ainsi, un auto-entrepreneur ne peut conserver son statut s’il dépasse un certain plafond de CA :

  • 188 700 € pour une activité de vente de marchandises ;
  • 77 700 € pour les prestations de services relevant des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou des bénéfices non commerciaux (BNC) et les professions libérales non réglementées ou relevant de la Cipav. 

<div class="emphase-rt search">Concernant les impôts, un auto-entrepreneur peut choisir le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu. Ce système lui permet de payer un pourcentage fixe de son chiffre d’affaires en fonction de son activité, et ce, en plus des cotisations sociales. Ce système est avantageux pour ceux qui réalisent un chiffre d’affaires modeste.</div>

👉 Le travailleur indépendant en SASU est, en théorie, soumis à l’impôt sur les sociétés (IS). Mais le régime fiscal de la SASU permet aussi de bénéficier de l’impôt sur le revenu, sous certaines conditions.

👉 Dans le cas d’une EURL, le travailleur indépendant est soumis à l’impôt sur le revenu avec un pourcentage variant selon les bénéfices de l’EURL.

<div class="emphase-rt notif">Un travailleur indépendant qui crée une EURL peut aussi opter pour le régime fiscal de la micro-entreprise à condition de ne pas dépasser un certain chiffre d’affaires.</div>

Travailleur indépendant ou auto-entrepreneur : plus de liberté

Être travailleur indépendant offre une grande flexibilité en termes de structure d’entreprise. Flexibilité rime aussi avec liberté, car vous êtes seul aux commandes, ce qui peut impliquer quelques difficultés de gestion. Pour pallier ceci, il est possible d’ouvrir un compte pro en ligne, donnant accès à des outils de gestion adaptés aux indépendants !

Si le statut d’auto-entrepreneur est particulièrement adapté pour les petites activités ou le démarrage d’activité, il faudra en changer si votre chiffre d’affaires évolue et dépasse les seuils limites.

Quels sont les avantages fiscaux du statut d’auto-entrepreneur ?

Les auto-entrepreneurs bénéficient d’une exonération de TVA jusqu’à certains seuils de chiffre d’affaires et peuvent opter pour le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu, calculé sur le chiffre d’affaires.

Est-il possible de cumuler les statuts de travailleur indépendant et d’auto-entrepreneur ?

Oui, puisque travailleur indépendant n’est pas un statut juridique, mais une personne. L’auto-entrepreneur est un freelance ayant opté pour le régime simplifié de la micro-entreprise pour son entreprise individuelle.

Quel est le meilleur statut pour un travailleur indépendant ?

Tout dépend de l’activité et des besoins du travailleur indépendant. Le statut d’auto-entrepreneur est idéal pour une activité ne nécessitant pas de gros investissements de départ et avec peu de charges. Le statut de SASU ou d’EURL offre plus de protection sociale et des possibilités d’optimisation fiscale pour des activités plus complexes ou générant des chiffres d’affaires plus élevés.

Nelly Bourg

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